
Vous vous intéressez au commerce et souhaitez lancer votre propre entreprise ? Créer une société import-export est une excellente idée. Il faut savoir qu’on peut parfaitement
se lancer seul dans la création d’une société import-export. Dans ce cas, vous avez la possibilité de créer une
SARLU ou EURL. On peut aussi opter pour un autre type de statut juridique pour lancer son activité. Dans ce cas, vous aurez à opter pour la bonne structure juridique au moment de la phase de création en vous posant les bonnes questions. Dans cet article, nous vous donnerons des
conseils avisés pour vous aider à créer une société import-export. Nous vous montrerons également comment créer une entreprise import-export dans les règles.
Ce qu’il faut savoir sur la société import-export
L’activité d’import-export, de quoi s’agit-il ?
La principale activité d’une société import-export est
de réaliser des activités de commerce avec différents pays. En d’autres termes, la société va effectuer des acquisitions, mais aussi des opérations de vente avec des pays étrangers. Ainsi, pour une entreprise française, l’opération commerciale peut se faire avec les pays du monde entier. Il est également possible que cela se fasse avec uniquement les pays de l’Union européenne. En d’autres termes, une société import-export
effectue ses activités à l’international. Pour ce faire, l’activité de commerce à l’international réalisée par la société import-export concerne les deux ponts qui suivent :
Activité d’importation
En ce sens, une société import-export
réalise des achats chez un ou des fournisseurs situés dans un pays étranger. Il se chargera ensuite de la
revente du bien ou du service acquis sur le marché local, c’est-à-dire, au niveau national. L’objectif de l’entreprise en faisant une activité d’importation à l’international dans ce cas, c’est de rendre disponible sur le marché local de nouveaux produits ou services. L’activité d’importation peut également avoir comme objectif la
réduction des dépenses dans la production d’un bien. Il peut aussi s’agit de
faciliter l’accès à des matières premières pour les entreprises locales.
Activité d’exportation
Ce type d’activité permet de
mettre en vente des produits locaux, disponibles et produits en France, pour le marché international. Par ailleurs, en réalisant une activité d’exportation, la société cible des clients à l’international et dépassant les frontières françaises. L’avantage dans ce cas, c’est que la société ne se contente pas du marché local. Elle pourra étendre ses activités et se faire connaitre dans les pays étrangers. Ce qui augmentera son chiffre d’affaires.
A-t-on besoin d’un diplôme pour la création d’une société import-export ?
Il faut savoir que la création d’une société import-export demande des connaissances particulières. En effet, le dirigeant de la société doit être
au courant des diverses règlementations au niveau de la douane pour pouvoir importer et exporter des biens et services. Il doit aussi mettre en place un système de
gestion logistique pertinent et
maitriser les frais et charges qui incombent à la gestion d’une activité d’importation et d’exportation. Malgré cela, le législateur français n’exige pas de diplôme spécifique pour créer une société import-export. Vous n’avez pas besoin d’avoir une qualification particulière pour la création de votre entreprise d’importation et d’exportation. Mais pour pouvoir faire fonctionner votre entreprise, vous devez avoir des
compétentes en commerce. Il peut aussi être nécessaire de
connaitre différentes langues étant donné que vous serez en contact avec des clients et des fournisseurs d’autres pays. Ils ne parlent pas nécessairement le français. Ces derniers sont utiles en plus des compétences et connaissances mentionnées en haut.
Créer une société import-export, ce qu’il faut connaitre
Ce qu’il faut préparer avant la création d’une société d’importation et exportation
Avant de se lancer dans la création d’une entreprise d’importation et d’exportation, il est essentiel que vous vous prépariez. Pour ce faire, il y a des informations à connaitre en amont comme l
’imposition d’une SASU durant la première année, si vous choisissez ce statut juridique. Autrement dit, comme vous allez vous lancer dans un projet d’entreprise d’envergure, il est important de bien peaufiner votre projet. L’objectif étant de rentabiliser votre investissement. Il faut aussi s’approcher des meilleurs fournisseurs et convaincre des clients.
Établir un business plan pertinent avant de créer une société import-export
Avant de créer votre société import export, pensez à
réaliser une étude de marché. Cela va vous permettre de
déterminer la faisabilité de votre projet entrepreneurial. Ceci étant, il faudra également établir un business plan ou plan d’affaires. Ce sera à travers ce document que vous pourrez
définir si le projet est viable ou non. En effet, ce sera dans ce business plan que vous allez présenter votre projet de commerce international. Vous aurez également à y
définir votre stratégie marketing et de positionnement. Cela est nécessaire étant donné que de nombreuses sociétés spécialisées dans le commerce à l’international existent sur le marché local. L’objectif est donc, de se démarquer de la concurrence. Par ailleurs, il faudra aussi bien
définir votre objet social. En ce sens, votre entreprise import-export peut se spécialiser dans l’achat et la vente de marchandises. Il est également possible qu’elle se positionne sur des prestations de services à l’international. Dans tous les cas, on devra retrouver dans ce plan d’affaires, les moyens dont vous disposer et que vous souhaitez mobiliser. Il s’agit entre autres des moyens humains, financiers, matériels et logistiques. Ce business plan permettra également
d’établir le prévisionnel financier de la future société à créer. Ce prévisionnel permet de voir les dépenses et charges que vous devez engager sur 2 à 5 ans. Il vous aide également à définir les rentrées d’argent et ainsi les bénéfices que vous envisagez sur des périodes définies.
Anticiper les risques liés à l’activité d’importation et d’exportation
L’activité de commerce international n’est pas une activité comme les autres. Il s’agit d’une activité de commerce bien spécifique qui demande beaucoup d’attention. Par conséquent, il y a des risques dont vous devez prendre en compte afin de pérenniser votre activité. Sachez dans ce cas, que vous aurez à réaliser des transactions avec des pays étrangers et donc, des fournisseurs et des clients qui sont dans d’autres pays. Les échanges ne sont pas des plus simples, voire même complexes. Pour limiter les risques en ce sens, vous aurez à considérer les points qui suivent :
- Connaitre la législation régissant le commerce international,
- Se renseigner sur les politiques de chaque pays, mais aussi les risques d’embargo,
- S’informer sur la fluctuation des taux de change,
- Connaitre les procédures à entreprendre en cas de conflit ou d’insolvabilité d’un fournisseur ou d’un client,
- Se renseigner sur les règles douanières de chaque pays cible (principe de contrôle, taxes, etc.),
Mettre en place une stratégie efficace pour bien gérer les stocks
Une société d’import-export doit également prendre en considération l’aspect gestion des stocks. Pour ce faire, il est important de bien penser aux éléments qui suivent :
- Coûts affectés au stockage des biens à exporter et ceux qui sont importés,
- Coûts affectés à l’immobilisation des biens,
- Circuits d’approvisionnement et les délais y afférents.
Concernant les délais d’approvisionnement, étant donné que les transactions se font avec d’autres pays, ils peuvent être très longs. Cela aura des répercussions sur l’approvisionnement des clients et leur confiance si ces délais ne sont pas bien planifiés. Pour ne pas perdre de clients dans ce cas, vous devez bien faire attention à ce que le délai corresponde à ce qui a été établi avec le client. Il doit en ce sens, être
livré en temps voulu et éviter la rupture de stock.
S’informer et prendre en compte les aides octroyés par l’État
L’État français facilite le développement des entreprises françaises à l’international. En ce sens, il y a des aides qui sont prévues pour les sociétés d’import-export qui peuvent faciliter le développement des activités de ce type d’entreprise. Parmi les aides que vous pouvez solliciter pour pouvoir développer votre activité d’importation et d’exportation, voici quelques exemples :
- Crédit du Trésor. Il est octroyé par la Direction générale du Trésor. Ce prêt assure le financement d’un service à implanter à l’international. Le montant de cette aide peut atteindre 70 millions d’euros.
- Le FASEP études. Il s’agit d’un Fonds d’Études et d’Aide aux Secteurs Privés. Ce fonds est également octroyé par la Direction générale du Trésor. Il s’agit d’une subvention qui permet d’aider une société import-export à se développer à travers un financement allant jusqu’à 800 mille euros. Ce financement aide à réaliser des études de marché et de faisabilité en vue de déployer une activité dans un autre pays. Cet organisme permet aussi le financement du déploiement de technologies innovantes dans d’autres pays à travers le FASEP innovation. Cette aide fait aussi bénéficier d’un financement à hauteur de 800k euros.
- Le crédit croissance de Bpifrance qui permet de bénéficier d’une aide allant jusqu’à 5 millions d’euros sans garantie.
Les démarches administratives pour créer une société import-export
Le choix du statut juridique pour la société import-export
Pour pouvoir créer une entreprise import-export, vous devez bien choisir le statut juridique de la société. Parmi les statuts juridiques qu’il est possible d’opter pour ce type d’entreprise, vous avez les options qui suivent :
Le statut d’auto-entreprise
Le statut d’auto-entrepreneur peut être choisi pour créer son entreprise d’importation et exportation. Cependant,
il n’est pas le plus avantageux. En effet, si vous souhaitez vous développer à l’international, l’auto-entreprise est limitée en termes de chiffre d’affaires. Les obligations comptables et fiscales de ce type de statut sont également très limitées. Concernant la TVA, elle doit s’aligner au régime de franchise de TVA. Dans ce cas, elle ne peut pas inscrire la TVA dans la facture qu’elle octroie à ses clients. Elle ne peut donc pas la collecter.
L’option des sociétés commerciales
Pour monter une société d’import-export, il est préférable d’opter pour une société. En effet, cela va offrir de nombreux avantages :
- Pour la TVA, une société a le droit de collecter la TVA. Il lui est également possible de récupérer la TVA qu’elle a payée en faisant des acquisitions. Le paiement de la TVA se fait ainsi mensuellement en considérant les reliquats. Il est également possible que la société jouisse d’un crédit de TVA qu’elle peut transférer sur le mois qui suit. En outre, il est important de connaitre les règles de la TVA pour chaque pays avec lequel vous allez travailler. Par exemple, au niveau de l’Union européenne, on considèrera la TVA intercommunautaire.
- Le principe de déduction des charges. En optant pour une forme sociétaire, votre entreprise peut également déduire les charges impliquées dans la réalisation de vos activités. Ainsi, le calcul de la base imposable se fera après cette déduction.
Les statuts juridiques les plus avantageux pour une société d’import-export
La SARL ou l’EURL
Avec une
SARL, vous avez la possibilité de lancer votre activité d’importation et d’exportation avec d’autres associés. Ce qui peut être un réel avantage en termes de disponibilité de fonds et de capital. Avec une
EURL, vous pouvez vous lancer seul et avec seulement
1 euro comme fonds social. Ces deux formes de sociétés réduisent la responsabilité des associés en cas d’endettement de l’entreprise. Vous aurez également à engager un gérant qui devra être une personne physique. Ce dernier est au régime TNS ou travailleur non-salarié s’il est également associé. Autrement, il sera considéré comme un salarié de la société. Enfin, il est possible pour ces types de structures d’opter pour l’impôt sur le revenu (IR). Toutefois, de base, elles sont soumises à l’impôt sur les bénéfices (IS).
La SAS ou la SASU
Avec une
SAS, vous avez également la possibilité de vous lancer dans cette activité avec plusieurs associés. Par contre, si pour une SARL, le nombre d’associés ne doit pas dépasser 100, avec une SAS,
il est illimité. Ici aussi, vos responsabilités sont limitées en cas de dettes. De plus, vous êtes entièrement libre dans la rédaction des statuts de l’entreprise. Ce qui vous donne une totale liberté dans sa gestion. Pour ce qui est de la direction de la société, une SAS tout comme la SASU, est
dirigée par un président. Ce dernier est assimilé salarié. Concernant son régime d’imposition, une SAS est de base soumise à l’IS, mais elle peut demander à opter pour l’IR sur une période qui ne doit pas dépasser 5 ans. À noter que
la SASU est la version de la SAS avec un seul associé. La phase d’immatriculation de la société
Lorsque vous procédez à la création de votre entreprise, en plus de faire le choix du statut juridique, il y a aussi d’autres démarches à considérer. La démarche d’immatriculation doit de ce fait, se faire sur le guichet unique du site de l’INPI. Pour ce faire, il est indispensable que vous passiez par les étapes qui suivent :
- Procéder à la domiciliation du siège social de la société.
- Réaliser la rédaction des statuts de l’entreprise. Une fois que ces statuts sont rédigés, vous devez les faire signer par chaque associé et le représentant légal de la société.
- Réunir le capital social de l’entreprise et faire son dépôt sur le compte bancaire de la société ou chez un notaire.
- Diffuser un avis légal annonçant la création de l’entreprise dans le département. Cet avis doit se faire dans un journal d’annonce légale.
- Réaliser la déclaration effective des bénéficiaires.
Dès lors que vous avez effectué ces démarches en ligne, la demande d’immatriculation ira directement au greffe du tribunal du commerce. Vous obtiendrez alors un numéro Siret ainsi qu’un code APE.
Souscrire aux assurances indispensables
Plus que pour un autre type de société, une entreprise import-export doit vitalement souscrire à des assurances. Pour cela, la
couverture responsabilité civile professionnelle est indispensable. Elle permet de couvrir les dommages causés par l’entreprise sur des biens matériels ou immatériels, mais aussi sur des tiers. En plus de cela, il est également recommandé de souscrire aux assurances qui suivent :
- Assurance-crédit. Une activité d’import-export mobilise généralement beaucoup d’argent. Il n’est donc pas rare que les associés souscrivent à des crédits. Pour garantir le paiement des dettes, il est préférable de souscrire à une assurance-crédit. Ainsi, en cas de non-paiement, la société peut être couverte.
- Assurance transport. Ce type d’assurance couvre les marchandises transportées d’un pays à un autre et jusqu’au client. En effet, les risques de vol, de pertes ou de détérioration durant le transport ne sont pas rares dans ce métier.
Les autres formalités administratives à considérer
Concernant les autres formalités qu’il faut prendre en compte, il y a :
- Le numéro de TVA intercommunautaire qu’il faut impérativement obtenir. Il est indispensable avant de pouvoir réaliser des transactions commerciales sur les territoires européens.
- Le numéro Economic Operators Registration and identification ou EORI. Ce numéro est obligatoire lorsque vous effectuez des procédures en douane sur le territoire de l’Union européenne. Et cela, surtout si vous réalisez des transactions concernant des marchandises dangereuses pour l’environnement. Pour en faire la demande dans ce cas, vous aurez à passer sur le site internet des services de la douane française.
Les principales règlementations à connaitre concernant l’activité d’import-export
Lorsqu’on se lance dans l’aventure du commerce international, on doit connaitre un certain nombre de règlementations de rigueur. Il s’agit des principaux cadrages qui régissent cette activité. Premièrement, il faut connaitre le type de personne qui peut s’y lancer. A priori, tout le monder peut créer une entreprise d’import-export. Néanmoins, les spécificités suivantes sont exigées :
- Être en âge de diriger une entreprise, c’est-à-dire que le fondateur doit être une personne majeure,
- Être de nationalité française. L’Administration peut aussi accepter une personne disposant d’une autorisation administrative lui permettant de réaliser une activité commerciale, si cette dernière n’est pas règlementée.
- Ne pas avoir été condamné ou sous interdiction judiciaire de créer et gérer une entreprise.